carnets de Madära Vancry, nécrotraqueuse.

Un carnet noir, contenant divers dessins et des notes gribouillées surement sur l'instant. Un carnet inaccessible. Peu déjà connaissent son existence...

carnets de Madära Vancry, nécrotraqueuse. Anelia10

Je m'appelle Madära Vancry, on m'appelle aussi Madära Tel'Amar. je suis la soeur cadette du seigneur Mendär Tel'Amar. Je suis aussi nécrotraqueuse. mon père Cryven vancry est un réprouvé. Mon père adoptif. il a fait de moi une experte, utilise ma science d'anatomiste dans mon art de combat. Je crois bien être une élite... je me vante ? oui. je n'en ai pas honte.

Je suis Madära Vancry, Nécrotraqueuse, et princesse parmis les miens.

J'ai un frère, il est pour moi tout et ma vie. pour lui j'ai offert bien plus qu'un mortel peut offrir. D'ailleurs, je ne le suis plus. pourquoi je parle de ça ? Que je suis bête, personne ne lira jamais. J'ai offert pour lui ma mort, il fait ce qu'il peut pour notre famille, il nous conduira vers la gloire et la rédemption. Il est ma dernière famille. Bien sûr, mes oncles, mes cousins... mais nous sommes malgré tout orphelins. Mon frère, mon essence. moi seul te comprends et te servirai toujours.
Pour moi tu retournerai Azeroth, pitié mon frère, reviens et sauve nous de la destruction.

Amour, chose étrange. me voilà éprise à jamais d'un elfe à qui j'ai donné ma vie. On cherche à m'en empêcher. Que dois-je à ce monde ? stupides larves. Tous si bornés à se cantonner aux apparences et à prôner des idéaux qu'ils ne respectent même pas. On prône justice et égalité, mais dès qu'on ne comprend rien, on accuse et on élimine.

Personne ne m'empêchera de t'aider Amérion, tu es unique. Tu es ce que j'ai de vivant dans ce monde, tout ce qui compte. Seule contre tous ? le supportera tu... Peu importe, ça ne changera pas de mes habitudes. Juger et être jugée, ce monde me répugne, il n'y a que toi, étincelle pure que je préserverai.

(à suivre)

C'est un portrait de ma tante, enfin une copie, je ne suis pas un très bon peintre je dessine surtout. Ma tante Evreth, disparue. Elle a choisi la mort par amour. Elle m'a élevé, elle aimait notre famille, je crois même que mon frère la voyait comme une seconde mère après la mort de nos parents.

Elle est partie se faire cristalliser, elle nous a offert sa lumière en cadeau. ma tante, je ne vous ai jamais trouvé trop vieille. Lorsque vous reviendrez, vous serez plus forte. Croyez bien que ce don que vous m'avez fait au prix de votre corps et de votre vie matérielle, je saurais en faire usage pour nous protéger.

Votre force et votre amour, personne ne pourra vaincre notre foi et nos convictions.

Je sais, ça ne me ressemble pas vraiment. Quoi que... Fossoyeuse, c'est vraiment le lieu où les apparences font ce que vous êtes. Vous pouvez être n'importe qui, même totalement quelqu'un d'autre. Là bas, je suis Vancry, Vancry fille bien sûr. 9a en fait hurler certains de savoir que le "pro" Cryven Vancry a adopté une elfe. Remarque, comme dit papa, un réprouvé qui hurle est déjà bien plus amusant qu'un réprouvé trop silencieux, car ceux sont bien ceux là qu'il faut craindre...

Eri, le jeune frère de mon cousin par alliance Vech. Notre petit ange, n'est-il pas adorable avec ses marionettes ? Il m'a parlé de ses nouvelles préférées, il en a huit magnifiques. Un vrai petit amour à la santé fragile, il commence à bien jouer du violon, j'ai hâte qu'il joue avec nous. Il est enfin revenu à la maison, je dois dire que peut-être était-ce lui qui me manquait le plus. Après mon frère, bien sûr.

Quelques croquis vieux et rapides occupent les quelques pages qui suivent, Madära à ses heures perdues dessine la vie au Manoir...

Ma famille semble à toutes les autres, quoique pour nous, la vertu a un autre sens que le "bien montré" de la noblesse, l'éducation des jeunes filles est importante. J'ai entendu plusieurs fois des filles de Lune d'Argent critiquer nos filles, il y en a même qui disent que c'est du mariage forcé. Quelles idiots. Une fille Tel'Amar qui apprend à bien choisir son époux, se marie par amour et une seule fois, et vivra bien plus heureuse que ces idiotes qui vantent leur liberté de choix mais passent plus de temps à pleurer et piailler leurs amours sur les bancs qu'à vivre simplement un amour sincère et éternel.

Une vie heureuse, j'envie ce maintient, cette grâce, cette élégance. Elle plait tant à mon frère. Il a bien choisi. Et pourtant je la hais malgré moi, parce qu'elle va prendre ma place et que je n'y peux rien. je suis née pour la lui céder un jour. Monde d'injustes, je vaux mieux que ça.

L'instigatrice de toute cela, c'est elle, ma tante Evreth. Elle était belle, autrefois, quand Alice était encore parmi nous. La plus belle des Tel'Amar. Quoique... ma mère Aliza, elle était belle aussi. mais tante Evreth est la troisième fille d'Azelh Niel'Owyn, elle a cette beauté des Bien Né qui fascine. Elle reviendra un jour, elle sera plus forte.

Mais moi, elle me hais comme je hais Melëth, elle m'aime et m'envie car elle aurait voulu pour son enfant ce qu'il y avait de mieux.

La maison est calme, et animée à la fois. Je viens de voir Melëth passer avec Ancholie. Elles ont l'air d'aimer ces robes décidément. Même moi j'ai du mal... Enfin je crois que je les porte bien aussi, d'après ce que dit Veliane.

Celui là je l'ai coloré, il faut dire que dans un salon je suis aussi présentable. Tiens je me vante encore... oh et puis zut, la modestie est l'orgueil des faibles. Veliane et moi dans une salle de musique. Nous aimons notre piano.

carnets de Madära Vancry, nécrotraqueuse. The_la10

Ces quelques dessins sont rassemblés ici, comme un recueil funêbre, la page est tâchée de larmes et de sang.

tu as toujours été auprès de moi, même lorsque j'étais toute petite...

Nous étions ensemble, unis, même dans la douleur lorsque nos parents ont été enlevés... assassinés par ces félons de Vestals parjures et traîtres indignes de notre héritage.

Mon cher frère... Mon seul maître. J'avais juré de te protéger autant que tu as dévoué ta vie à notre bien et notre puissance

J'ai appris par Azëlh, la prophetesse, mon frère mon tendre frère... pourquoi ? Mon agonie est éternelle, mais la douleur de ton absence plus dure encore...

Je serai ton gardien jusque dans la mort, mon frère, mon essence. Je serais ta vie du peu qu'il me reste. je serais une princesse en exil, cesse qui veillera ton repos pour l'éternité en attendant le moment de te venger. Frère, tu ne seras pas mort en vain...

Puisse le Soleil me donner la force de supporter cette souffrance plus forte que mille morts simultanées.

Paix, prince Mendär Tel'Amar.

En ce jour un chant d'amour résonne dans les coeurs de ceux qui veulent bien l'entendre. Comment ? Pourquoi ? Vous qui la connaissez à cet instant, vous entendez sa voix. D'où vient-elle ? du ciel ? Mais vous l'entendez. Sincère et douce, madära Vancry.

Sacrifice.

Dans une cellule un chevalier de sang attend, enfermé là pour bagarre de taverne. il est comme elle, il a son caractère mais aussi son honneur et il défend sa propre justice.

"alors le rouquin, je te sors de là ?"
Une main qui se tend, il la saisi. Ils ne se sont plus quitté depuis.

Elle attend, dans les ruines de Lordaeron, assise dans l'ombre que le temps passe.
Eternité, à tout jamais...
Tout abandonner. Envoyer paître sa famille, sa couronne, ses valises prêtes, son dernier dessin ici sur ses genoux.

carnets de Madära Vancry, nécrotraqueuse. Nathyr10

Pour seul dernier souvenir de sa famille elle avait seulement voulu garder la chevalière de son frère, en argent simple.
Il ne l'aime plus.
Offrande, enfreinte. Elle a offert sa virginité avant l'heure, son amour seul et unique. Il sera le seul, à tout jamais.
Elle a levé la main sur son frère, sa dernière famille, juste avant que lu iaussi ne se fasse tuer pour la protéger.
Elle a grondé sa tante, et joué à la rebelle juste avant qu'elle n'aille livrer bataille... pour la protéger.

"Je l'aime..."

Elle abandonne tout, ne voit plus que lui, lui qui ne l'aimera plus.

"Donnez-moi le droit de mourir..."

Un craquement. Elle sent qu'il se meurt. Il part. Ils s'étaient promis de rester ensemble pour toujours. Son seul et unique ami.

Une esprit ? un fantôme ? une hallucination à cause des larmes qui embrument ses yeux ? Une main qui se tend.

"Alors rouquine, tu viens ?"

'Je suis un peu longue Eydolon, pardonne-moi..."

Elle la saisit. Ou alors n'est ce qu'un courant d'air d'une elfe qui perd la raison. Le temps doit passer, ils resteront là. Tous les deux et pourtant seuls chacun de leur côté de ce monde.

Nous verrons ce monde changer, jusqu'à ce qu'on me donne le droit...

L'éternité... à tout jamais.
Et l'éternité, c'est très, très long...

(merci à tous ceux qui m'ont fait des compliments sur les dessins, m'a fait très plaisir ^^ je vous laisserai un lien à ceux qui me le demandent pour ma petite galerie forum ^^

miaouuuuu cat

)

Le regard vide, ne prononce pas un mot et regarde le ciel.

Un spectre errant en robe de mariée.

Brisée, anéantie, entre ses doigts la chevalière de son frère, le peigne cadeau d'Amérion et l'épée d'Eydolon.

Sale, assise dans la poussière, le visage émacié et les cheveux devant les yeux.

carnets de Madära Vancry, nécrotraqueuse. Leanor10

Devant elle un bûcher digne d'un roi monté de ses mains fait disparaître à tout jamais le corps d'Eydolon.

On lui a dit que Vech était rentré.

On lui a dit qu'Evreth était peut être encore en vie.

Plus rien n'a d'importance.

carnets de Madära Vancry, nécrotraqueuse. Aurah_10

Elle attend le droit de mourir.

A la mémoire de Madära Vancry, nécrotraqueuse, et d'Eydolon Rezan chevalier de sang
Puissent-ils nous préserver de leurs tourments.

(Fin du carnet, laissé à ses pieds, les dernières pages ne semblent pas écrites par elle)

La nuit avait été merveilleuse, le matin enchanté. Dans ses bras, sous ses lèvres, devant ses yeux. Ses mains sur son corps étaient les plus beaux moments de sa vie. Enlacés étroitement jusqu'aux petits matin, ce ne fut qu'aux premiers rayons du soleil que Madâra trouva la force et le souhait d'immortaliser à jamais leurs retrouvailles. Elle tendit un bras encore un peu endormi vers la table de chevet et y attrapa une mine de plomb ainsi que son carnet. Elle jeta un regard à son tendre Amérion encore endormi, sous le soleil il avait l'air d'un enfant serein et innocent. Un baiser sur le front, et sans oser s'arracher à ses bras qui la serraient fort contre lui elle fit courir sa mine sur le papier.

A mon amour, toi, à jamais.
J'aurais tout le temps de penser plus tard à ceux qui n'approuvent pas,
que ce moment ne se finisse jamais.

Laissant courir sa mine sur le parchemin, Madâra rêvait au moment où elle pourrait ramener son meilleur ami à la vie. Eydolon, il s'était toujours plié en quatre pour elle, si ce n'est en douze alors qu'elle n'avait fait que le tirer de sa cellule voué à finir dans une arène. Ouais, c'est vrai qu'au fond elle le vaut bien !
Enfin, là n'était pas la question. Elle sourit en repensant à ce souvenir lors de leurs voyages, lorsqu'entrant dans sa chambre de l'auberge où ils passaient la nuit pour le secouer un peu elle avait failli hurler comme une sainte nitouche en le voyant à peine dissimulé par les draps.

Un sourire éclaira son visage, un dessin qui plairait surement à Elëor si il venait un jour à mettre le nez dans ses affaires, il pouvait toujours rêver...

T'en fais pas Eyd', on arrive.

Brisée, seule, elle avait aimé une fois. Elle aimerait toujours. Dans la vie Amérion qui ne pouvait vivre avec elle, dans la mort Eydolon qui restait hors d'atteinte. Elle regardait la chevalière de son frère et la faux de son père. Elle avait maintenant le droit de mourir, pourtant elle hésitait à le prendre. Pourquoi ?

Qu'avait-elle dans ce monde si ce n'est un amour perdu. Qu'aurait-elle cependant de plus dans la mort ?

Le droit d'aimer sans conséquence. Quand on est mort, on ne peut plus faire de mal.

Un rêve ? dans son dos elle sentait Eydolon qui lui souriait tristement, à travers lui les rayons de soleil levant. Ou alors une hallucination après tant de larmes.
"Qu'est ce que tu attends rouquine, aller, viens..."

Le bois brûle. L'amour est une flamme, le feu du courage avait fait de tout ceci un brasier ardent. il ne resterait bientôt plus rien de la chambre de Madära Vancry, rien que des cendres. Avait-elle péri dans les flammes ? Le droit de mourir avait-il finalement été pris ?

La seule chose de certaine, c'est que jamais elle n'avait renoncé à ceux qu'elle aimait. Elle continuerait d'aimer avec passion où qu'elle se trouve, dans ce monde ou bien l'autre.

"S'il reste encore en moi quelque chose d'Eternel... Alors..."

"Alors toi et moi, nous brillerons."

carnets de Madära Vancry, nécrotraqueuse. Sunset_Teasing_by_Zephyrhant

carnets de Madära Vancry, nécrotraqueuse. Sunset_Teasing_by_Zephyrhant

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